Guide pratique!

La bibliothèque de Sciences Po propose un guide pratique (parmi beaucoup d’autres, passionnants et très utiles aussi), sur la publication académique. Comme indiqué sur le guide, il s’agit de pouvoir y « trouver des conseils et des recommandations sur les modèles de publication et de diffusion en SHS mais aussi sur le droit d’auteur et sa présence en ligne ».

Le guide est à destination des jeunes chercheurs et chercheuses, des doctorants et doctorantes, moins au fait des trucs et astuces mais aussi des règles et des lois qui protègent le droit d’auteur.

Le guide sera complété au fil de l’eau. C’est une ressource à garder en tête!

Tout se passe ici : https://sciencespo.libguides.com/publications

Où accéder à des conseils avisés pour les auteurs non-anglophones?

Il existe un ouvrage librement accessible en ligne, qui recèle de conseils destinés spécifiquement aux auteurs non-anglophones qui rédigent en anglais, des textes scientifiques.

Comme l’indique très justement son auteur dans les premières lignes de l’ouvrage, l’édition scientifique du monde anglo-saxon est tellement encadrée par des normes et des usages stricts que tous les ouvrages recelant des conseils finissent par se ressembler. Reste que généralement, ces ouvrages, ces guides, sont pensés pour et par des anglo-saxons.

L’ouvrage de Gábor L. Lövei, intitulé Writing and Publishing Scientific Papers: A Primer for the Non-English Speaker est accessible au téléchargement via cette plateforme. Il est publié sous la licence Creative Commons CC BY 4.0.

Pour les plus impatients, voici la table des matières :

PART I: BEFORE YOU START vii

Lectori Salutem ix
1. Some Basics 1
2. The Scientific Literature and Elements of Scientometrics 5
3. Citation Statistics, Scientometrics 19
4. Decisions to Take Before You Begin Writing 25

PART II: WRITING THE PAPER 33

  1. How to Compose the Title 37
  2. The Delicate Art of Deciding about Authorship 43
  3. How (and Why) to List the Addresses 49
  4. Abstract and Keywords 51
  5. How to Write the Introduction 57
  6. How to Write the Material and Methods Section 61
  7. How to Write the Results 67
  8. How to Write the Discussion 73
  9. Acknowledgements and Appendices 77
  10. How to Cite References 81
  11. Constructing Figures: A Tricky Art? 87
  12. Analysis of Sample Graphs 111
  13. How to Design Tables 125
  14. The Writing Process: How to Write the First Version 129

PART III: PUBLISHING THE PAPER 135

  1. Putting It All Together: Preparing the Final Version 137
  2. How to Submit a Manuscript 141
  3. The Manuscript Handling Process (Scientific Editing) 149
  4. On Receipt of the Editor’s Report 153
  5. How to Write Revisions 155
  1. Submitting the Final Version 159
  2. What Happens to the Manuscript After Acceptance? 163
  3. What to Do with a Published Paper? 167
  4. How to Write a Conference Proceedings Paper 169
  5. How to Write a Review Article 173
  6. How to Write a Book Chapter 177
  7. The Scientific Style 181

A Final Note 185
Literature Cited 187
List of Figures 191
Index 197

Le séminaire d’écriture du CERI

Co-dirigé par Louise Beaumais (doctorante), Juliette Galonnier (Assistant Professor), et Chiara Ruffa (Assistant Professor), ce séminaire vient clairement combler un vide.

Il a pour vocation d’apporter du soutien aux doctorant-e-s du Centre de recherches internationales (CERI Sciences Po) dans l’élaboration de leurs diverses productions écrites (chapitres de thèse, articles à soumettre à des revues, écrits d’intervention ou de vulgarisation, etc.) en français et en anglais. Il propose à la fois des interventions et des débats, et des ateliers de travail concrets à partir de textes soumis par les participants.

Son programme et la description complète du projet sont disponibles sur le site du CERI.

Photo by Green Chameleon on Unsplash

Politiques de la traduction. Exercices de partage, de Rada Iveković

L’ouvrage de Rada Iveković vient de paraître en Libre Accès via le réseau Terra-HN.

Il est téléchargeable ici.

Voici le résumé de l’ouvrage :  « Qu’est-ce que la traduction ? Ce livre s’intéresse à la traduction politique et aux politiques de la traduction, c’est-à-dire à toute négociation et transformation d’un plan à un autre, d’une matière vers une autre, d’un medium en un autre, de la pensée en paroles, d’un sens en un tout autre sens. Partant de l’idée que la traduction, au delà de la langue, est en tout cas un rapport entre deux ou plusieurs termes qu’elle négocie ou trafique, et qu’elle est toujours à l’œuvre si elle n’est pas bloquée par un arrêt du partage de la raison ou par la dépolitisation et la désémantisation, ce livre propose des expériences et exemples, incertains par définition, de traduction politique. La traduction est en effet un opérateur politique majeur et aussi un diverticule de sens (sens et politique pourtant jamais garantis !) à condition de se laisser exposer à l’altérité. Elle passe par l’exposition à l’autre, elle est métamorphose et parfois métempsychose. Les tentatives, ici ébauchées, qui sont autant de conversions ou même de diversions comme autant d’exemples sous emprise, concernent la guerre, la sexualité, la nation, l’Etat, la modernité, l’Asie, la langue, la justice cognitive, l’écriture, la politique, la violence, les enjeux philosophiques, le statut du soi, les réfugié-e-s comme condition humaine. »

Connaissez-vous l’ATESS?

Connaissez vous l’Association des Traducteurs et Editeurs en Sciences (humaines et) Sociales?

L’ATESS est une toute jeune association menée par cinq professionnelles de la traduction et de l’édition en sciences humaines et sociales, dont la motivation et l’ambition sont de mieux faire connaître ce domaine de spécialisation et d’encourager la professionalisation des métiers qui y sont associés. L’ATESS recrute des membres et propose deux types de statuts (membres actif ou membre spectateur) selon le positionnement de chacun dans le champs, l’investissement envisagé et possible dans les activités de l’association, etc.

L’association propose des rencontres régulières des membres, des groupes de discussion, des ateliers, mais aussi un annuaire des membres, disponible sur le site (sous peu).

Lien vers le site de l’ATESS

Savez-vous évaluer un texte?

Le double-blind peer review fait régulièrement débat, et certaines revues cherchent à s’en défaire pendant que d’autres y viennent après des années de comités de lecture internes.

Qu’est-ce qu’un bon peer-review et comment évaluer un article académique?

Vous avez été contacté.e par une revue pour évaluer un article mais vous n’êtes pas encore rompu.e à cet exercice, qui fait partie du métier de chercheur. Comment rendre une évaluation utile? Quelques conseils.

Vous venez de recevoir une invitation (d’un humain ou d’une machine)

  • Si vous avez déjà soumis un article à une revue universitaire, vous savez que vous êtes potentiellement parti.e pour plusieurs mois d’attente. Si vous êtes contacté.e pour une évaluation, essayez d’y répondre rapidement, surtout si c’est pour décliner l’invitation. Sans quoi – et sans vouloir vous culpabiliser – vous aurez retardé inutilement le processus.

Pourquoi refuser une invitation?

  • La thématique abordée dans l’article est trop éloignée de votre propre recherche et vous ne vous sentez pas capable ou légitime pour juger de la qualité de papier;
  • Vous travaillez sur une thématique vraiment trop proche pour qu’il n’y ait pas, en quelque sorte, un conflit d’intérêt, vous avez par ailleur reconnu l’auteur et n’êtes pas d’accord avec son approche;
  • Vous avez déjà évalué ce texte pour une autre revue;
  • Vous n’avez vraiment pas le temps d’entreprendre la lecture et l’évaluation de cet article avec le sérieux que cela mériterait.

Vous avez accepté, et maintenant, à quoi faut-il penser?

  • Restez constructi.f.ve: l’objectif de votre évaluation est de permettre à l’auteur d’améliorer son article, même si l’ensemble de vos commentaires vous font converger vers un « refus »;
  • Restez concentré.e sur l’objectif annoncé de l’article. Même si vous trouvez que l’auteur.e. ne développe pas tel ou tel sujet ou aspect, il ne peut peut-être pas le faire dans le cadre de cet article, et le pousser « hors sujet » pourrait finalement lui être préjudiciable (il faut notamment penser au fait que beaucoup d’articles subissent le sort du « revise and resubmit » et que les évaluateurs de cette seconde version ne sont pas forcément ceux du premier round);
  • Si vous ne connaissez pas bien la revue en question, prenez le temps de lire ses Conseils aux auteurs, ou sa ligne éditoriale si celle-ci est explicitée.
  • Si vous sentez que l’article n’a pas été rédigé par un natif de la langue de la revue, n’oubliez pas que vous n’avez pas été sollicité.e pour juger de son style ou de sa capacité rédactionnelle, ni pour faire l’editing du texte. Mentionnez le, indiquez les endroits dans le texte ou un problème de langue peut induire une erreur d’interprétation, mais restez par ailleurs concentré.e sur le fond.
  • Essayez d’organiser vos commentaires si la revue ne vous a pas fourni des « guidelines ». Séparez clairement, si vous en avez, les commentaires destinés au secrétariat de rédaction et au comité de ceux destinés à l’auteur.
  • Essayez de ne pas attendre la veille de la date butoir pour vous y mettre…

 

Publier dans une revue académique anglo-américaine : quelques conseils pour réussir son introduction

La rédaction d’un article destiné à une revue anglo-américaine doit se penser différement de la rédaction d’un article destiné à une revue française ou francophone. Au-delà de la langue, c’est la structure de l’article qui change. L’introduction étant le premier contact du lecteur (notamment de l’évaluateur) avec votre article, il est important qu’elle corresponde aux normes de ces revues, si vous voulez avoir une chance de passer le cap du « desk reject ».

Voici quelques indications qui peuvent vous aider à rédiger l’introduction d’un article destiné à une revue scientifique en anglais en SHS. Avant de vous lancer dans la rédaction de l’article, si vous avez une revue spécifique en tête, il est conseillé de lire des articles publiés par la revue car il peut y avoir quelques variations.

Accrocher le lecteur : La première phrase doit servir d’accroche : un fait, une observation empirique, une citation, le contexte général, etc. Une phrase courte. Il faut que le lecteur soit à la fois intéressé et amené vers la question centrale de l’article/de la recherche petit à petit. Il est préférable d’amener le lecteur pas à pas vers le coeur de votre argument.

Quelques exemples de première phrase :

  • « Over the past decade, the field of security studies has become one of the most dynamic and contested areas in International Relations. » (Words, Images, Enemies: Securitization and International Politics, Michael C. Williams, International Studies Quarterly, Volume 47, Issue 4, 1 December 2003, Pages 511–531, https://doi.org/10.1046/j.0020-8833.2003.00277.x
  • « The political theorist Benjamin Barber recently made an eye-catching call for a global ‘parliament of mayors’. »(Cities and Global Governance: State Failure or a New Global Order? Simon Curtis, Millenium,https://doi.org/10.1177/0305829816637233
  • « How should International Relations (IR) scholars think about the structure of the international system? » (« Anarchy and Hierarchy in International Relations: Examining South America’s War-Prone Decade, 1932-41 », Ahsan I. Butt, International OrganizationVol. 67, No. 3 (Summer 2013), pp. 575-607

 

Présenter l’objectif de l’article : que cherchez vous à faire dans cet article?

Voici un exemple : « This paper seeks to examine and clarify the contribution that the Copenhagen School and its theory of securitization make to the analysis of contemporary security practices, and to examine its relationship to the development of International Relations theory more broadly. The argument proceeds in three stages. … » (texte de Michael C. Williams , International Studies Quarterly…)

Présenter l’état de la littérature sur le sujet : ce qui a déjà été publié sur le sujet ou un sujet connexe. Doit permettre de situer votre travail par rapport à d’autres recherches. Eventuellement ici, faire état d’un manque dans cette litérature, que votre article vient (au moins partiellement) combler.

Présentez brièvement votre méthodologie;

Présentez vos principaux résultats, vos conclusions;

Enfin, votre introduction doit se clore par la présentation du plan de votre article (outline of the paper).

N’ayez pas peur de vous répéter au long du papier. La répétition n’a pas la même valeur que dans un article en français. Elle n’est pas forcément réprimée, et parfois, elle peut aider à clarifier l’idée au coeur du papier.

L’ordre présenté dans ce court texte n’est pas exhaustif. Il peut se trouver que l’objectif de l’article soit présenté juste avant le description du plan de l’article, et que cela soit l’occasion de rapidement mentioner la méthodologie et de dire ce qu’on ne fera pas car cela a déjà été fait par d’autres (état de la littérature, etc). C’est pour cela qu’il est utile de prendre connaissance d’articles déjà publiés dans la revue, même si on n’y trouvera pas (et heureusement) un modèle uniforme de rédaction.

Pourquoi ce site?

Ce site a vocation à servir de passerelle et de boîte à outils pour les étudiants et les chercheurs désireux (ou contraints) de publier un article, un rapport, une réponse à un appel, ou un ouvrage en anglais.

Ce site a vocation à évoluer, être complété. Il n’est pas exhaustif. Il cherche à rendre facilement accessible et en un lieu une série d’informations utiles et souvent nécessaires lorsqu’on souhaite publier en anglais.

Vers quel(s) éditeur(s) se tourner? A quel moment?

Traduire ou rédiger soi-même un texte en anglais et le faire corriger? Quel budget?

Écrire en anglais directement, oui, mais avec quelques outils…?

La navigation sur les différentes pages permet un accès à certaines informations utiles sur les éditeurs « anglophones », les revues, l’intérêt, le coût et le comment faire traduire ou faire corriger un texte, mais aussi des outils d’utilisation directe au cours de la rédaction, tels que, très simplement, des dictionnaires.

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